Les ministres européens de l’Energie ont validé des propositions présentées à la mi-septembre par la Commission européenne, visant à récupérer une partie des “superprofits” des producteurs d’énergie pour les redistribuer aux consommateurs, et imposer une réduction de la demande d’électricité aux heures de pointe.
Mais ils n’ont pas encore pris de décision sur le plafonnement du prix des importations de gaz, qui bute en particulier sur les réticences allemandes. “Il n’y a pas de temps à perdre” pour faire baisser le prix du gaz, a exhorté le ministre tchèque de l’Energie, Jozef Sikela, dont le pays assure la présidence du Conseil de l’UE.
Quels sont les mesures d’urgences pour faire face à la crise énergétique ?
Dans le contexte actuel de forte incertitude de l’approvisionnement énergétique et d’interruptions de livraison par la Russie, la solidarité entre les pays de l’UE est également nécessaire pour apporter un soutien aux pays les plus dépendants de l’énergie russe et donc les plus touchés par toute coupure d’approvisionnement.
Les principaux objectifs de la réponse de l’UE à la crise énergétique sont les suivants :
- assurer une énergie abordable et compétitive pour les consommateurs de l’UE
- renforcer la sécurité énergétique et la préparation de l’UE en cas d’urgence
- renforcer la résilience et l’autonomie énergétiques des pays de l’UE
À cette fin, les pays de l’UE travaillent ensemble sur:
- réduire les coûts énergétiques des ménages et des entreprises
- réduire les dépendances énergétiques de l’UE
- sécurisation des approvisionnements en gaz
- accélérer la transition verte
Les mesures d’urgence fixent aux Etats un objectif contraignant pour réduire leur consommation d’électricité “d’au moins 5%” pendant les heures de pointe. Les Vingt-Sept sont aussi appelés à réduire leur consommation mensuelle d’électricité de 10%, objectif indicatif.
Autre mesure: le plafonnement des revenus des producteurs d’électricité à partir du nucléaire et des renouvelables (éolien, solaire, hydroélectrique) qui engrangent des bénéfices exceptionnels en vendant leur production à un prix très supérieur à leurs coûts de production.
Ce plafond est fixé à 180 euros par megawattheure et la différence entre ce niveau et le prix de gros du marché doit être récupérée par les Etats pour être redistribuée aux ménages et aux entreprises. Une “contribution temporaire de solidarité” s’applique en outre aux producteurs et distributeurs de gaz, charbon et pétrole.